Le rituel d'ouverture

 

In A Witches’ Bible des Farrar ©, editions Phoenix

Ce rituel, de base, wiccan nous permet d’ériger notre temple - notre lieu de culte et de travail magique. Ce temple peut être votre salon, dont les meubles ont été poussés ; il peut être, si vous avec cette chance, une pièce dédiée à cela et à rien d’autre ; si le temps le permet et si c’est un lieu privé, cela peut être au-dehors. Mais où que l’on célèbre notre Sabbat (sous une forme ou une autre), l’élément essentiel reste le rituel d’ouverture, tout comme le rituel de fermeture (donné dans la section III) l’est aussi.

Le rituel d’ouverture est le même pour chaque Sabbat ; nous indiquerons au début de chaque section (des sabbats) si d’autres objets sont nécessaires, s’il y a quelques petites différences ou une décoration particulière pour le temple.

Le Cercle est nettoyé et l’autel est dressé au point nord de la circonférence (voir illustration 1). Cet autel peut être une petite table (style table de café) ou simplement un tissu étendu sur le sol. Disposez l’autel comme suit :


1 - l’autel

Le pentacle au centre
La chandelle du Nord, derrière le pentacle
Deux chandelles pour l’autel, une de chaque côté
Le calice de vin rouge ou d’hydromel
La baguette
Le fouet
Un petit bol d’eau
Un petit bol de sel (en petite quantité)
Les cordes (rouges, blanches et bleues d’environ 2 m 75 chacune)
Le couteau à manche blanc
L’Athamé de chacun
L’encensoir
La cloche
Un plat de gâteau et de biscuits
L’épée, au sol devant l’autel, ou sur l’autel lui-même


Une quantité suffisante d’encens, d’allumettes ou un briquet doivent être à disposition sur l’autel (une bougie fine est aussi bien utile pour allumer chaque chandelle). Une bougie est placée à chaque point cardinal de la circonférence du cercle : Est, Sud, Ouest. Elles sont les quatre bougies ‘élémentales’ qui doivent brûler au cours du rituel (l’emplacement des élémentaux étant pour l’Est pour l’Air, le Sud pour le Feu, l’Ouest pour l’Eau, le Nord pour la Terre).

La musique devrait être facilement accessible. Pour notre utilisation personnelle, nous avons constitué une petite discothèque de cassettes audio d’environ deux d’heures chacune (de musique appropriée). On peut ainsi transférer d’un disque ou d’une cassette un morceau de musique et le répéter à volonté pour remplir les 60 minutes d’une face de la cassette. Les K7 sont vraiment parfaites car on peut aussi bien les passer sur la chaîne hi-fi du salon que sur un magnéto si on célèbre ailleurs. C’est aussi une bonne idée d’ajuster le volume de la musique au fil de la cérémonie, de plus fort avant le rituel à plus discret pendant. Sinon vous risqueriez d’être inopinément assourdis et forcés d’écouter à un moment inopportun. (ndt : comme quoi… vive les CD et les télécommandes :-D)

Assurez-vous que la pièce est assez chauffée, spécialement si, comme nous-mêmes et la plupart des covens gardnériens et alexandriens, vous célébrez skyclad (ndt : revêtu des seuls nuages).

Un endroit en dehors du cercle devra être dégagé – la partie Nord-Est, car le reste du coven devra attendre au dehors avant de commencer et d’être admis à l’intérieur par la Grande Prêtresse (ndt : ou en anglais High Priestress = HPS).

Décrochez le téléphone, allumez l’encens et les six bougies, mettez la musique, et vous serez prêts à commencer.


Le Rituel

La Grande Prêtresse et le Grand Prêtre (ndt : en anglais High Priest = HP) s’agenouillent devant l’autel, ce dernier se tient à la droite de la HPS. Le reste du coven attend en dehors du cercle dans la partie Nord-Est. La HPS pose le bol d’eau sur le pentacle et met la pointe de l’Athamé dans cette eau (voir photo) et elle dit :

Consécration de l’Eau et du Sel

« Je t’exorcise, Ô créature de l’eau, afin que tu chasses de toi toute impureté et toute malpropreté des esprits des mondes fantasmatiques ; aux noms de Cernunnos et d’Aradia. »

(ou tout autres noms de Déesse ou Dieu utilisés par le coven) .

Elle pose l’Athamé et prend le bol d’eau dans ses mains. Le HP place le bol de sel sur le pentacle, il met le bout de l’Athamé dans le sel et dit :

« Je t’exorcise, O créature du sel, que toute malignité et tout obstacle en soient chassées, et que tous bienfaits y pénètrent. Ainsi je te bénis afin que tu puisses m’assister, aux noms de Cernunnos et d’Aradia. »
« Comme l'athamé est masculin
la coupe est féminine.
Conjointement ils deviennent une seule vérité. »

La femme pose son athamé sur l’autel puis embrasse l’homme (qui reste agenouillé) et accepte de recevoir le calice. Elle boit une gorgée de vin, embrasse l’homme à nouveau et lui redonne le calice. (1)

Il dépose l’Athamé et verse le sel dans le bol d’eau que la HPS porte. Ils reposent alors ensemble les bols sur l’autel. Le HP quitte alors le cercle pour attendre avec le reste du coven.

La HPS dessine alors le cercle avec l’épée, en laissant une porte au Nord-Est (en levant son épée au dessus de la tête des membres du coven). Elle procède deosil (2) (dans le sens des aiguilles d’une montre) du Nord au Nord en disant :

« Je te conjure, ô cercle de pouvoir,
afin que tu sois un lieu de rencontre pour l'amour,
la joie et la vérité, un bouclier contre tout maux et toute méchanceté,
une frontière entre le monde des hommes et le royaume des Puissances,
un rempart et une protection qui préservera et contiendra le pouvoir que
nous accumulerons en toi.
Ainsi je te bénis et te consacre,
aux noms de Cernunnos et d'Aradia »

Elle pose l’épée et admet le HP dans le cercle par un baiser, et se tournant deosil avec lui. Le HP admet de la même façon une femme dans le cercle, qui admet un homme et ainsi de suite, jusqu'à ce que le coven soit au complet dans le cercle.

La HPS reprend l’épée et referme la porte en dessinant de la même façon que pour le reste (3).

La HPS nomme alors trois sorcières (ou sorciers) pour renforcer le cercle (qu’elle a déjà établi dans l’élément Terre) avec les éléments de l’Eau, de l’Air et du Feu.

La première sorcière (ou sorcier) porte le bol d’eau consacrée autour du Cercle, deosil du Nord au Nord, et le replace sur l’autel.

La seconde sorcière (ou sorcier) porte l’encensoir autour du cercle, deosil du Nord au Nord, et le replace sur l’autel.

La troisième sorcière (ou sorcier) porte une des chandelles de l’autel autour du cercle, deosil du Nord au Nord et la replace sur l’autel.

Chaque membre du coven récupère son Athamé sur l’autel et fait face à l’Est, avec la HPS et le HP devant eux (le HP se tient à droite de la HPS). La HPS dit :

« Oyez, Seigneurs de la Tour de l'Est,
Oyez Seigneurs de l'Air.
Je vous convoque,
vous éveille et vous appelle pour observer nos rites et garder le cercle. »

Tandis qu’elle parle, la HPS dessine dans l’air, devant elle, le pentagramme d’invocation de la Terre avec son Athamé, de cette façon (4) :

Après avoir dessiné le Pentagramme, elle embrasse la lame de son Athamé et la pose sur son cœur pendant une seconde ou deux.

Le HP et le reste du coven effectue la même gestuelle avec leur propre Athamé, ceux qui n’en possèdent pas utilisent leur index droit. La HPS et le coven se tiennent face au Sud maintenant et répètent cette invocation ; mais cette fois ci… :

« Oyez, Seigneurs de la Tour du Sud,
seigneurs du Feu.
Je vous convoque,
vous éveille et vous appelle pour observer nos rites et garder le cercle
. »

Puis ils font face à l’Ouest et… :

« Oyez, seigneurs de la Tour de l'Ouest,
seigneurs de l'Eau,
seigneurs de la mort et de l'initiation.
Je vous convoque,
vous éveille et vous appelle pour observer nos rites et garder le cercle. »

Et enfin, ils font face au Nord, où l’invocation est plus longue :

« Oyez, seigneurs de la Tour du Nord,
seigneurs de la Terre,
gardiens du portail boréal.
Ô puissant Dieu, ô bonne Déesse,
Nous vous convoquons,
vous éveillons et vous appelons pour observer nos rites et garder le cercle. »

Tout le monde dépose son Athamé sur l’autel, puis se dirige vers le Sud, à l’exception de la HPS et du HP, et attend face à l’autel.

Le HP fait, à présent, descendre la lune sur la HPS. Elle se tient dos à l’autel, la baguette dans sa main droite et le fouet dans la gauche, tenus contre ses seins, dans la « position d’Osiris » - les manches des outils serrés dans ses poings fermés, poignets croisés de nouveau au-dessus d'eux [ndt : la position d’Osiris est traditionnellement réalisée bras droit au dessus du bras gauche]. Le HP s’agenouille devant elle.

Le HP lui donne le quintuple baiser, il l’embrasse d’abord sur le pied droit puis sur le gauche, son genou droit puis le gauche, le ventre (l’utérus), le sein droit puis le gauche et enfin sur les lèvres. Quand il arrive au niveau du sexe, la HPS ouvre ses bras dans « la position des bénédictions ». Alors qu’il fait cela, il dit :

« Bénis soient les pieds qui t'ont conduit en cette voie.
Bénis soient les genoux qui se poseront devant l'autel sacré
Bénis soit la matrice sans qui nous ne serions pas (5).
Bénis soient les seins formés dans la beauté
Bénis soient les lèvres qui diront les noms de joie. »

Pour le baiser sur les lèvres, ils s’embrassent longuement, leurs pieds se touchant.

Le HP s’agenouille à nouveau devant la HPS, qui reprend la « position de bénédiction », mais en avançant son pied droit légèrement. Le HP invoque :

« Je t'invoque et t'appelle, O notre Puissante Mère,
Source de toute fécondité.
Par les semences et les racines,
Par le bourgeon et la tige,
Par la feuille, la fleur et le fruit,
Par la vie et l'amour,
Je t'invoque pour que tu descendes
Dans le corps de ta servante et prêtresse. »

Pendant l’invocation, il la touche de son index droit sur son sein droit, son sein gauche et son sexe ; trois fois de suite ; et termine par le sein droit. Tout en restant agenouillé, il ouvre ses bras vers l’extérieur et vers le bas, les paumes avançant, il dit (6) :

« Salut Aradia! De la corne Amalthéenne
Verse ton amour.
Je m'incline bien bas Devant toi,
et je t'adore jusqu'au trépas
Avec un sacrifice à ton trône de souveraine.
Tes pieds sont pour mes lèvres… »

Il embrasse le pied droit de la HPS et poursuit :

« … et ma prière païenne
S'élève avec l'encens.
Offre ton amour,
O Puissance,
et descend à mon secours
Car sans toi je suis perdu et j'ai grand’ peine. »

Il attend alors, debout, et prend une allure effacée face à la HPS.

La HPS dessine devant elle, dans l’air, le pentagramme d’invocation de la Terre avec la baguette en disant (7) :

« De la Mère sombre et divine
J'ai le fouet et le baiser
L'étoile d'amour tant désirée
Et je te charge par ce signe »

Après cela, la Descente de la Lune est complète ; la prochaine étape est la Charge de la Déesse (8). La HPS pose la baguette et le fouet sur l’autel, et le HP et elle font face au coven (lui se tient à sa gauche). Le HP dit :

« Écoutez les paroles de la Déesse Mère
Jadis appellée Bride (9), Isis et Mélusine
Dana et Aradia, Freya et Déméter
Et invoquée sous mille autres noms sublimes (10) :

La HPS dit :

« Lorsque vous en sentez le besoin ou désir
Une fois par mois, surtout à la lune pleine,
En quelque endroit secret il vous faut réunir
Pour m’adorer en esprit, moi la Souveraine,
Moi que toutes les sorcières et sorciers admirent.
Ceux qui veulent tout savoir des pratiques anciennes,
Ceux qui aiment l'Art et veulent encore découvrir,
Ils sauront et verront des choses surhumaines.

Vous serez libérés de tout esclavage,
Et comme signe de votre affranchissement
Vous me célébrerez vêtus des seuls nuages;
Et vous danserez, chanterez en festoyant,
Jouerez de la musique et ferez lutinage.
Ainsi vous m'honorerez délicieusement,
Car l'extase spirituelle est mon partage
Et mienne aussi est la joie des corps exultant,
Car ma loi est amour pour les êtres et les âges

Conservez la pureté de votre idéal
Tendez toujours vers lui. Faites votre chemin
Sans être arrêté ou détourné par le mal.
Mienne est la porte du Royaume élyséen
Mienne est la coupe de vie et le saint Graal,
Le chaudron de Korridwann et la vie sans fin.

Je suis la bonne, la généreuse Déesse
Qui offre à tous les cœurs le cadeau de la joie.
Sur terre, l'éternité de l’esprit je professe
Comme j'enseigne la paix après le trépas
Je refuse les sacrifices sous toutes espèces
Car je suis Mère. Les vivants viennent de moi
Et j’inonde toute la terre de tendresse.

Le HP dit :

« Écoutez la voix de la Déesse étoilée,
Aux pieds de laquelle trônent les hôtes célestes
Et dont le corps encercle l’univers entier :

La HPS dit :

« C’est moi qui suis la beauté de la verte Terre
Et la Lune blanche sous son dais constellé
Des abysses marines je suis le mystère.
Je suis ce désir en ton âme appelé.
Lève-toi et viens à moi. Point ne délibère.
Car je suis l’âme de la Nature incarnée
Je suis celle qui donne vie à l’Univers
Tout procède de moi et veut y retourner.
Devant ma face, aimée des Cieux comme de la Terre,
Et dans les ravissements de l’infinité
Tu verras le divin en toi qui se libère

Que mon culte égaye les cœurs attristés
Car l'amour et les plaisirs sont ma liturgie.
Ayez en vous de la force et de la beauté,
Du pouvoir et de la compassion aussi.
Ayez de l'honneur comme de l'humilité,
De la révérence et de la plaisanterie.

Et toi qui penses me chercher, tu dois savoir
Que ta quête et tes beaux projets seront déçus
À moins que tu ne traverses le miroir.
Si à l'intérieur de toi tu n'as pas vu.
À l’extérieur de toi tu ne saurais voir
Car je suis avec toi depuis le tout début
Et je suis trouvée à la fin du vouloir. »

La Charge de la Déesse s’achève ici.

Le HP, qui reste face au coven, lève les bras, les ouvre largement et dit (11) :

« Bagahi laca bachahé
Lamac cahi achabahé
Karrelyos
Lamac Lamec bachalyos
Cabahagi sabalyos
Baryolas
Lagozatha cabyolas
Samahac et famyolas
Harrahya! »

La HPS et le coven répète :

« Harrahya ! »

Le HP et la HPS se tourne alors face à l’autel, leurs bras levés, leurs mains reprenant le salut du « Dieu Cornu » (index et auriculaire levés, les autres doigts repliés dans la paume). Le HP dit (12) :

« Grand Dieu Cernunnos, reviens sur terre parmi nous.
Réponds à mon appel et montre toi à tous.
Pasteur des chevreaux, sur les sentier montagneux,
Mène ton troupeau du soir au jour lumineux.
Oubliées sont les voies du rêve et de la nuit.
L'homme cherche mais a des yeux de chauves-souries.
Ouvre la porte, la porte sans clefs, sans huis,
Le portail onirique qui conduit à toi.
Ô Pasteur des chevreaux, je t'en prie, réponds-moi. »

Le HP et la HPS disent ensemble (13) :

« Akhera goiti – akhera beiti ! »

- Abaissant leurs mains alors qu’ils prononcent la seconde expression.


La HPS, suivi du HP, conduit alors le coven dans le Witches’ Rune – une danse en cercle, tournée vers l’intérieur, chacun se tenant les mains (paumes gauches levées, paumes droites baissées), hommes et femmes alternés autant que possible. La HPS donne l’allure – et elle peut parfois lâcher la main de l’homme qui est devant elle, et entraîner le coven après elle, comme le ferait un serpent. Personne ne doit quitter cette chaîne aussi complexe qu’elle puisse le devenir. Tout le monde doit continuer à se déplacer, toujours la main dans la main, avant que la chaîne ne se démêle. Pendant cette danse, tout le coven chante (14) :


Eko, eko, Azarak,
Eko, eko, Zomélak,
Eko, Eko, Cernunnos,
Eko, Eko, Aradia!
(répéter 3 fois)

Sombre nuit, lune argentée
Est, puis Sud, puis Ouest puis Nord
Oyez le chant des sorciers
Nous venons jeter nos sorts
Terre et eau, air et feu
Baguette et glaive et denier
Opérez comme je veux
À mes ordres obéissez!
Encens, fouet, couteau, quipou
Par le pouvoir de la lame
À la vie éveillez-vous
Venez assister mon charme!
Reine des Cieux et des morts
Chasseur cornu de la nuit
Prêtez pouvoir à nos sorts
Renforcez notre magie!
Par la terre, par l'océan
Par la lune et le soleil
Ainsi soit fait notre chant
Qu'il réalise des merveilles

Eko, eko, Azarak,
Eko, eko, Zomélak,
Eko, Eko, Cernunnos,
Eko, Eko, Aradia!
(continuer à répéter…)

Lorsque le HPS décide qu’il est temps (après avoir « entremêlé » le coven, elle l’a reconstitué en cercle plein), elle ordonne :

« Assis »

Tout le coven se laisse tomber sur le sol et s’assoit en rond, tourné vers le centre.

C’est maintenant la fin du rituel d’ouverture. Si cette réunion était un Esbat, la HPS pourrait dès lors diriger le travail spécifique à faire. Si c’est un sabbat, le rituel approprié peut alors commencer.

Un autre rituel assez court sera alors réalisé pour clore l’ouverture : la Consécration du Vin et des Gâteaux. Ce rituel prend place à chaque Esbats, habituellement après la fin du travail et avant que le coven se détende à l’intérieur du cercle. Durant le sabbat, le vin et les gâteaux doivent être consacrés en même temps (voir photo) si le grand rite est effectué réellement. S’il est réalisé symboliquement, la consécration du vin devient partie intégrante de celui-ci. Les gâteaux devront être consacrés selon le rite usuel.

CONSECRATION DU VIN ET DES GATEAUX

Un sorcier s’agenouille devant une sorcière en face de l’autel. Il lui tend le calice de vin ; elle lui présente l’athamé, la lame vers le bas, elle plonge la pointe dans le vin (voir photo). L’homme dit :

« Comme l'athamé est masculin
la coupe est féminine.
Conjointement ils deviennent une seule vérité. »

La femme pose son athamé sur l’autel puis embrasse l’homme (qui reste agenouillé) et accepte de recevoir le calice. Elle boit une gorgée de vin, embrasse l’homme à nouveau et lui redonne le calice.

Il boit également une gorgée de vin, se lève et la donne à une autre femme avec un baiser.

Le calice est passé au coven, d’un homme à une femme et d’une femme à un homme (à chaque fois avec un baiser) jusqu’à ce que tout le monde ait bu un peu de vin.

S’il on doit réaliser un travail, le calice doit alors être replacé sur l’autel. Si les membres du coven sont prêts à se relaxer dans le cercle, le calice est posé entre eux tandis qu’ils s’assoient sur le sol. N’importe qui pourra y boire s’il le souhaite, le rituel « passe et embrasse » est nécessaire seulement lors du 1er tour. De plus, si le calice est à nouveau rempli pendant la relaxation, il n’aura pas à être re-consacré.

Pour consacrer les gâteaux, la femme reprend son athamé, et l’homme, agenouillé de nouveau devant elle, porte le plat de gâteaux (voir photo).Elle dessine le pentagramme d’invocation de la Terre, en l’air, devant les gâteaux avec son athamé, pendant que l’homme dit (15) :

« Ô Reine très secrète,
bénis cette nourriture en nos corps;
prodigue la santé,
la richesse, la force,
la joie et la paix,
et la réalisation de l'amour qui est parfait bonheur. »

La femme pose son athamé sur l’autel, embrasse l’homme et prend un gâteau du plat. Elle l’embrasse à nouveau. Il en prend un également. Il se lève et donne le plat à une autre femme avec un baiser.

La femme pose son athamé sur l’autel, embrasse l’homme et prend un gâteau du plat. Elle l’embrasse à nouveau. Il en prend un également. Il se lève et donne le plat à une autre femme avec un baiser.

Le plat est ainsi passé au coven entier, d’un homme à une femme et d’une femme à un homme (à chaque fois avec un baiser) jusqu’à ce que tous aient pris un gâteau.

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(1) Ces deux consécrations sont basées sur « Les clefs de Salomon », un grimoire médiéval, ou ‘grammar’, de pratique magique traduite et éditée par MacGregor Mathers issue des manuscrits du British Museum et publiés en 1888. (Voir la bibliographie de Mathers). La formule pour la consécration des outils du Livre des Ombres de Gardner s’est également largement inspirée (de façon plutôt proche) des Clefs de Salomon. C’étaient donc les emprunts de Gardner plutôt que le matériel traditionnel qu’il obtint du coven de la New Forest où il fut initié. Cela étant suggéré par le fait que l’anglais correspond à celui que Mathers emploie, au lieu de dériver indépendamment du Latin originel. Il n’y a pas de mal en cela, comme la plupart des emprunts propres de Gardner, ils conviennent admirablement à leur but.

(2) Toutes les traditions magiques impliquent le traçage d’un cercle, en principe, dans le sens des aiguilles d’une montre « selon la course du soleil ». Ce que l’on nomme Deosil, et qui provient du gaélique (l’Irlandais deiseal, l’Ecossais deiseil, tous deux prononcés approximativement « jesh’l ») signifiant ‘vers la droite’ ou ‘vers le Sud’. (en irlandais on dit deiseal – peut-il aller à droite – quand un ami éternue). Un mouvement dans le sens contraire des aiguilles d’une montre est connu comme « widdershins » (Haut moyen-âge Allemand widersinnes signifie ‘dans une direction contraire’) ou « tyathal » (prononciation irlandaise « twa-h’l », prononciation écossaise tuaitheal : « twa-y’l ») signifient « à gauche, au Nord, dans une fausse direction ». Un mouvement magique widdershin est considéré « noir », malveillant, à moins qu’il ait un sens symbolique précis, tel qu’une tentative de regression dans le temps ou un retour à la source qui prépare à la renaissance, dans quels cas, le mouvement se fait toujours deosil – Tels les écossais des Highlands qui commencent leur danse de l’épée tuaitheal, parce que c’est une danse guerrière, et qui finissent deosil pour symboliser la victoire. (voir pp. 118, 134 et 169 pour des exemples dans nos rituels). Il serait vraiment intéressant d’écouter des Sorcières de l’hémisphère Sud (où la course du soleil est inversée) à propos de leurs coutumes dans les mouvements rituels, l’orientation des Eléments et de leur façon de placer leur autel).

(3) Normalement, personne ne doit quitter ou entrer dans le cercle entre les rituels de projection et de fermeture, mais si cela est nécessaire, une porte doit être ouverte par un rituel « widdershins » (dans le sens contraire des aiguilles d’une montre) avec l’athamé et refermée immédiatement après l’utilisation par un rituel deosil dans le sens des aiguilles d’une montre). (L’épée et l’athamé étant rituellement interchangeable), voir par exemple page 53.

(4) Ce rituel des Tours de garde est basé sur « Lesser Ritual of the Pentagram » de la Golden Dawn (voir Israel Regardie Golden Dawn, vol. I, pp. 106-7 et pour du matériel plus complexe sur l’invocation ou le bannissement des pentagrammes, vol. III, pp. 9-19). Soit dit en passant, la Golden Dawn, et beaucoup de sorciers, finissent le traçage des pentagrammes en revenant simplement au point de départ – i.e., omettant le 6ème trait de « fermeture ». Comme toujours, le principal étant que vous le fassiez comme vous le pensez juste.

(5) Lorsqu’une femme donne le quintuple baiser à un homme (comme au sabbat d’Imbolg), elle dit « phallus » à la place de « matrice » en l’embrassant juste devant les poils pubiens ; et « Béni soit le buste (la poitrine) formé dans la force » au lieu de « Bénis soient les seins formés dans la beauté ».

(6) Provient d’un poème d’Aleister Crowley, adressé originellement à Tyche, Déesse de la Fortune. Adapté pour l’Art, employé par Gardner qui l’appréciait beaucoup.

(7) Provient de la version rimée de la Charge, écrite par Doreen Valiente.

(8) Voici l’histoire de la Charge de la Déesse. Gardner écrivit un premier jet, très semblable à la version ici donnée qui a « toutes mes éloges » (ce passage d’ouverture adapté d’un rituel de sorcières toscanes, fut consigné par Leland, dans « Aradia or the Gospel of the Witches ») suivi par des extraits de formules voluptueuses d’Aleister Crowley. Doreen Valiente nous raconte qu’elle « sentit », bien que n’étant pas réellement adapté au Vieil Art de la Sagesse, la beauté de ces mots ou à quel point on pourrait tomber d’accord avec ce qu’ils disent. « Ainsi, j’écrivis une Charge en vers, gardant les mots d’Aradia, parce qu’ils sont traditionnels. Cette version rimée devint « Mother darksome and divine… », et sa première strophe resta celle utilisée par la HPS lors de la descente de la Lune. Comme la plupart des gens semble préférer la Charge sous forme de prose, alors elle rédigea ainsi la version finale, telle que nous la donnons ici. Elle contient toujours une ou deux phrases de Crowley (« Keeping pure your highest ideal », par exemple, issu de son essai The Law of Liberty, ou encore « Nor do I demand (aught in) sacrifice »). Mais elle y a intégré le tout pour nous donner la déclamation la plus aimée dans l’Art aujourd’hui. Celle qui est appelée le Credo Wiccan. Notre version a une ou deux différences minines par rapport à celle de Doreen Valiente (telle que Witches pour Witcheries) mais nous les avons laissés, avec tout nos excuses pour elle.

(9) Prononcé « Breed » (ndt : bride). Si vous connaissez le nom d’un déesse locale, ajoutez la à la liste. Lorsque nous vivions dans le conté de Wexford, nous avions l’habitude d’y ajouter Carman, une Déesse de Wexford (ou une héroïne selon votre version), qui donna au conté et à la ville leur nom gaélique de Loch Garman (Loch gCarman).

(10) Dans le Livre des Ombres, une autre phase suit ici : « At her altars, the youth of Lacedaemon in Sparta made due sacrifice ». La phrase d’origine est de Gardner, non de Doreen Valiente. Comme beaucoup de covens, nous l’avons omis. Le sacrifice spartiate, quoique décrit différemment, était certainement une horrible affaire (voir par exemples les Mythes grecs de Robert Graves, para 116.4) et en désaccord avec la Charge postérieure « Nor do I demand sacrifice ». De plus, la phrase est exprimée de façon inexacte ; Sparta est en Lacedaemon, pas Lacedaemon en Sparta.

(11) Cette étrange incantation, d’abord connue pour être apparue dans une pièce française du XIIIème siècle, est traditionnelle en sorcellerie. Sa signification est inconnue – bien que Michael Harrison dans The Roots of Witchcraft le voit comme un cas intéressant de corruption de langue Basque, et un cri de ralliement à Samhain

(12) C’est l’invocation de Pan, issu du chapitre XIII de Moon Magic de Dion Fortune, avec le nom du Dieu que le coven utilise, à la place de Pan.

(13) C’est une vieille incantation de Sorcières Basques qui signifie : « le bouc ci-dessus, le bouc ci-dessous », nous l’avons trouvé dans The Roots of Witchcraft de Michael Harrison, que nous avons aimé et adopté ainsi.

(14) Ce chant « Witches’ Rune » a été écrit par Doreen Valiente et Gerald Gardner. La ligne « Eko, Eko « (les covens ajoutent habituellement les noms des Dieux et Déesses en ligne 3 et 4) ne faisait pas partie des Runes originales. Elle nous dit : « Nous avons l’habitude de les employer comme une préface au vieux chant : « Bagabi lacha bachabe » (qui est attribué à Michael Harrison). « Mais je ne pense pas qu’elles aient fait partie à l’origine de ce chant, elles étaient un morceau d’un autre vieux chant écrit de mémoire, c’était davantage quelque chose comme cela :
« Eko, Eko Azarak,
Eko, eko, Zomélak,
Zod ru koz e zod ru koo,
Zod ru goz e goo ru moo
Eeo Eeo hoo hoo hoo ! »

Non je n’en connais pas la signification ! Mais je crois que « Azarak et Zomelak » sont des noms de Divinités. Elle ajoute : « Il n’y a aucune raison à ce que ces mots ne soient pas utilisés comme vous les avez utilisés. Nous donnons ici la version à laquelle nous , et beaucoup d’autres covens, sommes accoutumés ; à la différence que l’original emploie : « Je, mon » et nous : « Nous, nos » ; et « Est puis Sud et Ouest et Nord » et « Dans la Terre et l’air et la mer, Par la lumière de la Lune et du Soleil ».

(15) Adapté de la Messe Gnostique de Crowley.




 



05/06/2006
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